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.:. Résumé de la carrière de Marie (France 2008) .:.

La carrière de Marie

Elle reste à jamais "la fille aux yeux d'or", souvenir du film de 1961 de Jean-Gabriel Albicocco, où, belle inconnue, elle incarnait grâce et mystère. Deux mots qui lui vont à merveille tant ils illustrent ses allées et venues entre cinéma, théatre et chansons. Un parcours entrecoupé de belles échappées au gré de motivations fluctuantes, d'amours nouvelles et de changements de vie qui lui offrirent différents rôles comme responsable d'une galerie d'art, assistante commissaire-priseur, ou encore auteur d'un livre "contes et légendes de ma vie privée" paru en 1981. Avec d'intermittents retours en studio, elle s'impliqua dans l'écriture de ses chansons, au point de renoncer au pseudonyme de Françoise They dont elle signait ses première oeuvres.  

Maîtena Doumenach (Marie en basque) naît à Soulac-sur-mer, où l'éxode a poussé sa famille, le 5 octobre 1939. Elle obtient un bac philo à l'age de 17 ans et commence sa carrière un peu par hasard après avoir remporté le concours "Naissance d'une étoile" sur Europe 1 en 1959. Elle attire l'attention du jeune réalisateur Louis Malle, mais le projet de ce dernier échoue, et c'est aux côtés d'Alain Delon et Maurice Ronet qu'elle débute dans le cultissime film de René Clément "Plein soleil". Elle tourne ensuite dans Saint-Tropez Blues" avec un jeune comédien du nom de Jacques Higelin, et partage avec Paul Guers l'affiche de "La fille aux yeux d'or" sous la direction de son premier mari Jean-Gabriel Albicocco. Les magazines s'arrachent dès lors la jeune vedette qui tourne dans dix films dont "Le rat d'Amérique" avec Charles Aznavour en 1963. A partir de 1967, elle s'éloigne durablement des plateaux de cinéma pour se consacrer entièrement à la chanson et à la scène avec un égal bonheur. On ne la reverra sur les écrans qu'avec "Flic ou voyou" de Georges Lautner en 1979. Suivront entre autres,"Les Morfalous" d'Henri Verneuil en 1984, "Tangos l'exil de Gardel" de Solanas en 1985, "Fucking Fernand" de Mordillat en 1987, "Tykho Moon" d'Enki Bilal en 1995, et une quizaine de téléfilms en France et en Italie.

 

La première chanson interprétée par Marie Laforêt - un air du folklore russe accompagné à la guitare - paraît en 1959 sur dique souple dans Sonorama (le numéro 13), le magazine sonore de l'actualité. C'est aujourd'hui un collector aussi recherché que la bande originale de "Saint-Tropez Blues" avec Jacques Higelin à la guitare dont le LP est un très rare 25 cm. Le 45 tours "Les vendanges de l'amour paraît en février  1963. Le public découvre l'actrice dans u registre ou s'illustrent également Brigitte Bardot et Jeanne Moreau, loin de la vague yéyé. Plutôt que d'enchainer dans la logique de ce premier succès, elle enregistre ensuite quatre chansons en anglais dans l'esprit du folk song (dont Blowin' in the wind" de Bob Dylan et un 45 tours puisant dans le folklore français "le roi a fait battre tambour" et "vl'a l'bon vent".

 

Tandis que "La vendemmia dell'amore" triomphe en Italie, "Viens ur la montagne", adaptation de "Tell it to the mountain", lui vaut en 1964 un second grand succès discographique. Quelques mois plus tard, elle reprend "la tendresse", une des chansons fétiche de Bourvil, dans unversion joliment nappée d'instruments à cordes et enregistre "la plage", paroles de Pierre Barouh qui signe aussi en 1965 l'adaptation de "Katy cruelle"et "La bague au doigt". L'année suivante, Marie Laforêt chante "Viens" en français, en italien et en espagnol. Sa carrière prend une réelle tournure internationale avec la parution de ses disques en Europe de l'Ouest, puis en Russie, au Canada, au Mexique, Argentine et plus tard au Brésil ou encore au Japon. Autant de promesses de voyage pour celle qui met à profit chaque séjour à l'étranger pour s'imprégner de l'ambiance, de la culure et des musique du pays.  

 

Son répertoire oscille alors entre chansons originales et adaptations anglo-saxonnes, traditionnelle ou non, auxquelles elle ajoute en 1966 "Marie douceur, Marie colère" (version française de Paint it black des Rolling Stones) et "Sur le chemin des Andes" El condor pasa. La même année paraît "Manchester et Liverpool", l'oeuvre d'un compositeur André Popp et d'un auteur Eddy Marnay, qui lui écriront "Mon amour mon ami" et "Le lit de Lola".

 

A raison de deux ou trois succès par an, "Ivan, Boris et moi", Que calor la vida" ou le désopilant duo avec Guy Béart "Frantz", la carrière de Marie Laforêt va bon train. Il y manque toutefois la dimension qu'apporte la scène. Elle aborde le tour de chant comme ne nouvelle et palpiante aventure en s'assurant la collaboration de Jorge Milchberg, compositeur et fondateur du groupe "Los Incas". Avec lui, elle imagine un spectacle ne négligeant pas ses succès et largement ouvert sur les musiques d'ailleurs, latino-américaines en particulier. Elle réussit son examen de pasage à la foire aux vins de Comar durant l'été 1968 devant plusieurs milliers de personnes, et rode son spectacle au Canada avant de le reprendre à la Tête de l'art, cabaret parisien. Quelques mois plus tard, en novembre 1969, elle se risqu sur la scène de l'Olympia, où elle enregistre en public u dique ausitôt commercialisé. Le printemps suivant, elle se produit sur la scène de Bobino; elle y offre un tour de chant totalement renouvelé grâce à sa rencontre avec le jeune prodige brésilien Egberto Gismonti. Compositeur, instrumentaliste, il dirige durant un an et demi l'orchestre lors des tournées internationales. Fin 1971, Marie fait escale au Théatr de la ville, entourée d'une nouvelle équipe dirigée par Bernard Wystraete, éminent flûtiste. La ronde des succès continue "Dis à Mathieu", "Ay tu me plais". En 1973 avec "Cadeau" mettant en parallèle les mots d'un fils et de sa mère t "Viens, viens" invocation à un père de réintégrer le domicile familial, son répertoire s'écarte du puits sans qu'était pour ses auteurs l'amour dans tous ses états.

 

Le succès lui sourit toujours "Maine Montparnasse" en 1976, "il a neigé sur yesterday" en 1977. Durant cette décennie, elle se fait plus discrète, décide même d'arrêter la scène. Quand elle remonte sur les planches bien des années plus tard, c'est pour jouer au théatre dans "le partage de midi" de Claudel, le spectacle "Yourcenar ou l'écorce bleue" ou lire des textes de Marguerite Duras". En 1998, elle incarne Maria Callas dans "Master Class" de Terence McNally au Théatre Antoine à Paris. Les critiques sont excellentes, c'est un véritable triomphe. La pièce est reprise à l'opéra comique la saison suivante. En 2004, elle joue dans "Jesus la caille" de Francis Crco à l'Espace Cardin. Elle excelle aussi aux côtés de Laurent Ruquier sur Europe 1, participant de façon régulière depuis la rentrée 2004 à l'émission "On va s'gêner".     

  

Au grand dam de ses fans depuis les années 80, elle donne peu de nouvelles en chansons. En 1993, elle livre un magnifique album dont elle signe tous les textes. Une merveille avec de très beaux titres comme "Genève", ou "Ma viva". Mais il faut attendre septembre 2005 pour la voir de nouveau triompher sur scène dans un tour de chante "Marie chante Laforêt"  au Bouffes parisiennes. Un retour triomphal qui lui vaut de se voir décerner le trophée "Femme en or" de l'année 2005 dans la catégorie spectacles face à Victori Abril et Jeanne Cherhal, Marine Delterme et Sandrine Kiberlain.

 

La beauté et le regard de la jeune Maîténa marquèrent les débuts de Marie Laforêt, mais sa voix rauque dans les graves, naîve dans les aigus, sensuelle dans le mezzo et son répertoire habilement constitué d'une sorte de mélange de chanson traditionnelle et de folklores du monde, imposèrent auprès du public la carrière de l'artiste.   

 

Affiche